A la fois tellurique et tendu vers le ciel, le travail d’Alina Alamorean est avant tout une énergie vitale. Née en 1968 en Roumanie sous l’une des pires dictatures du 20e siècle, elle découvre auprès de parents architectes le souffle de l’art, la sculpture, l’architecture, ces racines où s’inscrivent aujourd’hui ses créations. Ce double élan de révolte et d’envol inspire des pièces résolument non-conventionnelles, rigoureuses mais émotionnelles, où le vide est aussi important que le plein.

« Mes bijoux sont toujours volumineux : on peut les imaginer encore infiniment plus grands, comme des objets en soi géométriques et voluptueux. Je ne souhaite décorer personne, ce que je suggère est une façon de penser, de vivre, de respirer. »

L’ars metallica d’Alina Alamorean associe des surfaces brutes et râpeuses à des contours polis et sensuels. Douces et violentes à la fois, ses créations en or ou en argent affirment toujours un poids rassurant et protecteur. Argent miroir et argent noirci se combinent, pareils aux deux faces d’une même âme, tandis que les perles bronze, cacao, vertes ou bleutées affirment leur caractère étrange et baroque, témoin de leur propre histoire.

Dans une même recherche de vérité, les pierres elles-mêmes sont souvent gardées telles quelles, avec tous ces petits accidents qui sont la marque de leur jardin intérieur. Voir grand, prendre de la distance pour tenir le regard juste et le bon angle, tel est le leitmotiv d’un travail qui hisse Alina Alamorean au-delà des arts appliqués pour atteindre à un art proche de la sculpture, écho d’une fascination déclarée pour le travail d’une Zaha Hadid ou de Ron Arad, Frank Gehry ou Frank Lloyd Wright, pour n’en citer que quelques-uns.

Née en Roumanie en 1968, Alina Alamorean quitte en 1990 son pays natal pour la France. Après quelques années d’intenses bagarres pour faire vivre l’imaginaire au bout de ses doigts, elle intègre l’Ecole de joaillerie de la Rue du Louvre, rattrape le temps et s’impose en deux ans comme lauréate du HRD International Diamonds Awards 2005, le plus prestigieux des concours de bijouterie contemporaine. En 2007, elle remporte le Premier Prix du même concours grâce à « La Cape Indomptable » : une cape magique de 1,70 m toute en grillage de fer, abritant 574 diamants non taillés fournis par Daniel Abittan. Ce tourbillon d’invention, qui enveloppe le corps de lucioles de mille carats, fait aujourd’hui partie des collections du Musée du Diamant d’Anvers. En 2007, elle remporte le Tahitian Pearl Trophy (Paris) et devient lauréate en 2007 et 2008 des Grands Prix de la Création de la Ville de Paris.

« Ars Metallica » par Alina Alamorean

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